dimanche 27 février 2011

LE LIEU DU CRÂNE

Le poète Jean-Pierre ESPIL lit la préface du recueil BATONS & TOTEMS DE L'OEIL KA du poète José GALDO, sur fond de marécages et de feu, là où vit Jean-Pierre ESPIL...




Voir aussi le site des EDITIONS BLOCKHAUS sur :  http://blockhaus.editions.free.fr et BATONS & TOTEMS DE L'OEIL KA sur : http://blockhaus.editions.free.fr/BatonsTo.htm ... et les mises en voix de Jean-Pierre ESPIL sur : http://blockhaus.editions.free.fr/Archive5.htm

vendredi 25 février 2011

Jérémy Narby "L'intelligence dans la nature"

Augmenté de photographies de Stanislas de Lafon prises à
Paratushali, cerca de Satipo, region Junin, selva central, Peru
diciembre 2010.
                                                                              
Présentation de l'éditeur :

Les humains sont-ils les seuls à posséder une intelligence et à prendre des décisions rationnelles en toute autonomie ? Dans Intelligence dans la nature, Jeremy Narby montre que les bactéries, les plantes, les animaux et les autres formes de vie non humaines font preuve d'une étonnante propension à prendre des décisions déterminant leurs actions. Au cours d'un voyage extraordinaire, il nous emmène à travers le monde - de la forêt pluviale aux laboratoires hi-tech - dans un ébouriffant dialogue avec des guérisseurs traditionnels et des scientifiques de pointe explorant les sciences du vivant. Des moisissures visqueuses unicellulaires peuvent résoudre des labyrinthes. Les abeilles, dont le cerveau a la taille d'une tête d'épingle, font usage de concepts abstraits. Les plantes parasites, appelées " cuscutes ", peuvent juger correctement le contenu nutritionnel de leurs victimes et décider s'il convient de les exploiter ou s'il leur faut chercher ailleurs. Que dire, et comment nommer ces comportements ?
Jeremy Narby a changé notre façon de comprendre les cultures et traditions chamaniques en publiant le livre Le Serpent cosmique, l'ADN et les origines du savoir. Il y révélait la capacité de savoir contenue dans la Nature, telle qu'elle est connue dans les sociétés indigènes. Continuant le voyage sur les nouvelles frontières de la science, il propose, dans cette originale exploration, une conception du monde
interprétée par le langage de la science corroborant celle des chamanes. Son écriture narrative et rigoureuse nous offre une réflexion sur des questions essentielles, telle la nature de la Nature et nos rapports avec celle-ci. En tant que prédateurs convaincus de notre supériorité, nous avons des rapports difficiles avec notre environnement naturel. Ce livre invite à la réconciliation.
Biographie de l'auteur
Jeremy Narby est docteur en anthropologie de l'université de Stanford (Californie). Il travaille pour l'organisation d'entraide Nouvelle Planète et vit dans le Jura. Ses précédents livres ont été traduits en plusieurs langues.
                                                                                                                                                 





- Où allez-vous ? Ce chemin ne mène nulle-part. 
- Alors nous sommes sur le bon...

© Stanislas de Lafon


© Stanislas de Lafon
© Stanislas de Lafon

© Stanislas de Lafon

© Stanislas de Lafon


© Stanislas de Lafon



© Stanislas de Lafon

© Stanislas de Lafon

© Stanislas de Lafon



© Stanislas de Lafon

jeudi 24 février 2011

Eliane Radigue

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Éliane_Radigue


A portrait of Eliane Radigue, produced by the Austrian IMA (Institute for Media Archeology),
which observes Eliane in her workspace, operating the ARP
and talking about the process of composing and recording.

Interviews: Cornelia Primosch (ORF), Daniela Swarowsky
Camera: Sepp Thoma (ORF), Anais Prosaic
Film editing: Elena Tikhonova, Anais Prosaic
Sound: Henry Roux (ORF)
Sound editing: Elisabeth Schimana
filmed in Paris
Format: 4:3
Language: French
Subtiteles: English, German


Eliane Radigue has composed electronic music since the sixties.
She is the only French woman composer of her generation
who can be considered to be a pioneer of this genre, and of minimal music as well.
Her music is a slow flux of dense sounds subject to imperceptible mutations.
 A timeless architecture of deep vibrations speaking not to the intellect or to hearing,
 but to the entire body.
A music which is unsettling if one submerges oneself in it.
A music that possesses the monumental subtlety of the movement of oceans.

Emmanuel Holterbach (Translation Leslie Stuck)

French audio with English subtitles, 15 minutes.


A Portrait of Eliane Radigue (2009) from Maxime Guitton on Vimeo.

The DVD can be purchased on the IMA's website here :
http://ima.or.at/?page_id=858

mardi 22 février 2011

Cirenaica Moreira

Cirenaica Moreira was born in Havana, Cuba in 1969 and graduated from the Instituto Superior de Arte (ISA) in Havana with a focus in the performing arts, which is strongly reflected in her tableau-like photographs, with the artist herself playing the lead role. She is considered by many to be one of the most influential Cuban photographers of her generation.
Art critic and writer Armando Suárez-Cobián has written that
"Cirenaica is not only the physical protagonist of her work but also the metaphor for those she dreams. Cirenaica has constructed a being that transcends her, she has converted her body into a place where all the women she is, gather together to knit and conspire. That duality has become destiny. The created characters have profiled her femininity in a way that fluctuates between the quiet knitter spinning thread who dreams and waits, and, at the same time, is being dreamed of and is exposed. And dreamed of in her delirium, she is diluted in the grace of the water. She is revealed in the silent violence of the light that burns and darkens when it falls directly, and is converted into sharpened metal that united with the dreamed bodies, cuts when they are caressed."
American critic Richard Speer has been a little more succint by describing her photographs as "This is woman as vagina dentata: dangerous and delectable."
"I am my expression...my own position...my own political party" (C.M.)

"Oración", poema de la nicaragüense Yolanda Blanco
(tomado del poemario Aposentos, Caracas, Venezuela, 1985 |
Fotografías: de la fotógrafa cubana Cirenaica Moreira)


Oración - poema video from Yolanda Blanco on Vimeo.



CIRENAICA MOREIRA “Freedom is a huge word”

Homenaje Joaquin Blez (1996)

© Cirenaica Moreira- untitled-1996.

“La Venganza es un plato que se sirve frio”

dimanche 20 février 2011

KHU

ENTREVUE AVEC M.E.E.E.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les grandes villes n'engendrent pas automatiquement des formations intéressantes. Toulouse ne fait pas exception à la règle et les groupes "industriels", "synthétiques" ou "expérimentaux" sont très rares. Le 21 juin 1990 paraissait la K7 "Le chant des chairs" de KHU sur le label ALTOR SAE VERTEBRIS. Le duo M.E.E.E. et EL ACIMOY pratiquait alors une musique personnelle, rituelle, à base de boucles et de percussions avec emploi de flûtes taillées dans des tibias humains. (Détail qui n'est pas sans rappeler les productions du défunt label NECROPHILE RECORDS).

E. : Peux-tu nous rappeler ton parcours à partir de l'émission radiophonique PERTES NOIRES ?
M.E.E.E. : PERTES NOIRES est née de l'association de deux autres émissions radio : SILENCE et EN DESSOUS DE LA TONSURE en 1988. C'était une émission qui privilégiait les musiques dites "industrielles". La particularité de l'émission venait du fait que la voix de l'intervenant, invité ou pas, était systématiquement déformée et brouillée, ainsi durant toute l'émission les voix évoluaient avec le temps qui passait jusqu'au moment où il devenait impossible des savoir de quel intervenant il s'agissait tellement le son de la voix s'était distordu. La musique était mixée à partir d'enregistrements d'autres émissions ainsi que de divers piratages tv ou radio mais aussi de LP's ou K7...
De cette expérience et en parallèle s'est formé le groupe PERTES NOIRES. Nous jouions dans un style plutôt gothique. Peu de traces enregistrées existent à ce jour.
Après un hiver, le cercle que nous formions s'est scindé en deux. SERPENT S ROI et O' STERE fondaient 7 ERPES NOIR ( anagramme arrangé de PERTES NOIRES) et évoluaient dans un répertoire proche de NON et CURRENT 93 pour les parties acoustiques, quant à EL ACIMOY et moi-même, nous nous occupions de BUNKER, nouvelle émission de radio autour des musiques "nouvelles" mais à grande tendance gothico-industrielle. Parallèlement, gardant le nom de PERTES NOIRES nous expérimentions en duo dans une optique plus rituelle.

E. : peux-tu parler de cette période et définir le son de PERTES NOIRES à ce moment là ?
M.E.E.E. : en fait le nom de PERTES NOIRES ne fût pas gardé longtemps et nous avons changé plusieurs fois d'appellation pour finalement opter pour KHU (désigne l'entité magique de l'homme dans le vocabulaire magique égyptien. Nous travaillions encore de façon "classique" avec guitare, basse , boîte à rythmes + chant. Nous avions notamment enregistré un morceau perchés sur la cime d'un arbre en plein vent, avec des chants incantatoires en latin....
Mais cette phase dura peu de temps et après la disparition de NATALY (qui collaborait aussi à PERTES NOIRES), début 89, les ensembles que nous formions se ressoudèrent pour créer l'association loi 1901, ALTOR SAE VERTEBRIS. Son but était d'organiser des concerts sur Toulouse, nous entretenions alors d'excellents rapports avec DEATH IN JUNE et SOL INVICTUS. Mais ces projets n'aboutirent pas et ALTOR SAE VERTEBRIS devint rapidement un label.

E. : qu'avez-vous produit ?
M.E.E.E. : une K7 de 7 ERPES NOIR à laquelle participèrent BALOR, EL ACIMOY et M.E.E.E., les deux K7 de KHU, "La messe du phoenix" et  "Le chant des chairs". Malheureusement une compilation de groupes locaux, pratiquement achevée et destinée à montrer la diversité musicale de chaque participant ne verra pas le jour. Les groupes étaient : COREA MINOR, FIENDISH FIB, KHU, LOCUS SOLUS et 7 ERPES NOIR.
Un concert de FIENDISH FIB sera organisé dans les locaux de la radio libre CANAL SUD, enregistré il paraîtra sous forme de K7 sur le label ALTOR SAE VERTEBRIS.
Parallèlement fût créé LE MIRACLE TATOUÉ, publication consacrée aux innovations scripturales.

E. : je sais que les deux K7 de KHU ont été enregistrées dans des conditions particulières...
M.E.E.E. : les deux K7 ont été enregistrées live dans un réservoir à eau d'une ancienne usine hydraulique, ce qui permettait de bénéficier d'un écho de 15 à 20 secondes, nous jouions parfois les pieds dans l'eau ou dans le noir absolu. Un ensemble de percussions avait été installé dans la cuve : bidons, cymbales et diverses percussions métalliques.
"La messe du Phoenix" (hiver 89) fût jouée de nuit et enregistrée en une seule prise. Nous nous servions de flûtes taillées dans des tibias humains. Le parcours initiatique menant jusqu'au "Temple de KHU" (emplacement où se trouvaient tous les instruments) avait été illuminé de cierges.

E. : et quel était le personnel de KHU pour "La messe du Phoenix" et "Le chant des chairs" ?
M.E.E.E. :  EL ACIMOY, M.E.E.E. + deux membres de 7 ERPES NOIR : LANHORT et SERPENT S ROI.
Pour "Le chant des chairs" (21 juin 1990) l'instrumentation n'était plus la même, nous utilisions des flûtes en bois, de nombreux samples. Nous avons répété plusieurs fois puis enregistré en une seule prise (toujours dans "Le temple"). La K7 fût distribuée par " FRONT DE L'EST" accompagnée du n° 1 du MIRACLE TATOUÉ.

E. : pour "La messe du Phoenix" où aviez-vous trouvé les ossements pour fabriquer les flûtes ?
M.E.E.E. : dans une caisse, dans le grenier de la maison de l'un d'entre nous.

E. : quelles étaient alors vos références ?

M.E.E.E. : ZERO KAMA et SLEEP CHAMBER.

E. : qu'avez vous fait ensuite ?
M.E.E.E. : nous avons enregistré des morceaux dans les carrières des Baux de Provence, puis dans une forêt d'eucalyptus à proximité de Toulouse. Un cd de ce dernier enregistrement a été distribué avec le n° 38 de la revue "ODRADEK" . Pour ce cd la formation de KHU était différente, ont participé : SOROR RHÄ aux voix, ISHTAKHU, tarkas, MEEE, tarkas, flûtes.

E. : quelle est votre actualité ?

M.E.E.E. : La numérisation de toutes les musiques enregistrées sur K7 et la ressortie sur support cd de "La messe du Phoenix" et du "Chant des chairs" et certainement de nouvelles sessions de KHU dans un endroit gardé secret.
En projets parallèles et électroniques El Acimoy a créé HELL ACIMOY , de mon côté je m'évertue à sonder les profondeurs de l'âme humaine et de restituer ses mouvements sous forme cataclysmes sonores sous le nom de ZAZ ZETOUN MIND.

(Propos parus dans le n° 0 de la revue LIFE WITHOUT SEX)


Chakana y flautas, Ollantaytambo Pérou novembre 2010 © photo Stanislas de Lafon

samedi 19 février 2011

MAN RAY, photographies

Man Ray (August 27, 1890 -- November 18, 1976), born Emmanuel Radnitzky, was an American artist who spent most of his career in Paris, France. Perhaps best described simply as a modernist, he was a significant contributor to both the Dada and Surrealist movements, although his ties to each were informal. Best known in the art world for his avant-garde photography, Man Ray produced major works in a variety of media and considered himself a painterabove all. He was also a renowned fashion and portrait photographer. He is noted for his photograms, which he renamed "rayographs" after himself.
While appreciation for Man Ray's work beyond his fashion and portrait photography was slow in coming during his lifetime, especially in his native United States, his reputation has grown steadily in the decades since.
In 1999, ARTnews magazine named him one of the 25 most influential artists of the 20th century, citing his groundbreaking photography as well as "his explorations of film, painting, sculpture, collage, assemblage, and prototypes of what would eventually be called performance art and conceptual art" and saying "Man Ray offered artists in all media an example of a creative intelligence that, in its 'pursuit of pleasure and liberty,'"—Man Ray's stated guiding principles—"unlocked every door it came to and walked freely where it would."





Visions of Emma Sutro

In 1881, Adolf Sutro purchased 22 acres of undeveloped land at the edge of the city, which included a promontory overlooking the Cliff House and Seal Rocks with breathtaking views of the Pacific Ocean, Mount Tamalpais, and the Golden Gate. Taking advantage of the views, Sutro turned this property into Sutro Heights, an elaborate public garden that was filled with decorated flower beds, statues, forests and vista points. Sutro built his home on a rocky ledge overlooking the Cliff House and Seal Rocks just south of Point Lobos and north of Ocean Beach. The grounds consisted of a spacious turreted mansion, a carriage house and out buildings set in expansive gardens. The estate dominated the area. By 1883, Sutro opened his gardens to the public and allowed strolling the grounds for the donation of a dime. That small fee helped to pay the fifteen gardeners he employed to maintain the grounds. Adolph Sutro died in 1898, land rich but cash poor following his frustrating tenure as Mayor of San Francisco. His daughter Emma lived on the estate at Sutro Heights until her death in 1938.

we saw her
in the spaces beneath the bark
in the crashing waves
in the bubbles of light
she reached to us,
like light reaches for darkness
like the past reaches for the now...



http://www.blacknotemusic.com

http://www.maddogmagick.com

mercredi 16 février 2011

lundi 14 février 2011

ILKA SCHÖNBEIN



Originaire de Darmstadt, Ilka Schönbein s’est formée à la danse eurythmique de Rudolph Steiner qui prône l’alliance de l’âme et du geste plutôt que l’effort et la technique. Puis elle a étudié avec le marionnettiste Albrecht Roser à Stuttgart. Elle a ensuite tourné une dizaine d’années avec d’autres compagnies avant de se lancer sur les routes avec ses propres spectacles. Son spectacle Métamorphoses a été créé pour la rue, pour toucher tous les publics. Puis, sans abandonner la rue, Ilka Schönbein a accepté d’adapter son spectacle aux scènes de théâtre en y ajoutant un deuxième personnage. Chaque fois, Ilka Schönbein a crée une nouvelle variante – avec sa dernière partenaire elle en a même fait deux. Métamorphoses devenu Métamorphoses des Métamorphoses, a ainsi connu cinq versions dont la tonalité évoluait d’un humour acide, si typique pour l’Europe centrale, vers une vision intensément noire du monde, et l’accent passait de la marionnette au mime puis à la danse our aboutir à un équilibre entre tous ces moyens d’expression. Le Roi Grenouille lui a donné l’occasion de revenir au public d’enfants avec bonheur. Créée en en mai 1998, cette pièce a connu deux versions avant d’être reprise en 2005 sous le titre Roi Grenouille III. Créé en 2003, Le Voyage d’hiver s’inspire de l’oeuvre de Franz Schubert et de Wilhelm Müller.




Théâtre Meschugge

dimanche 13 février 2011

François Valorbe - Sweet sorrow blues



( Extrait de "Carte Noire", Arcane 1953,
collection "Alchimie"
 dessin de couverture, Wifredo Lam. )

                                                                                 à Gérard Legrand

Dans l'âcre où verdoient nos cendres au crépitement stellaire
Au crépuscule fluvial du sang dont les embruns n'auront
      jamais fini de nous cingler vers le coeur du visage
A brise-courant des brises fades des betteraves
Au centre charnel qui se décompose avec le spectre des
      bruits des augures définitives.
Pour durer à l'infini des êtres de feu dans leur feu fascié
Il y aura nous ce que nous avons jamais cessé de crier au
      rouge de notre alpestre mélodie
Nous l'écharde indéracinable dans le suicide planétaire
Nous les eaux-vives
Et les reflets-fusées des roseaux qui vont plus loin que les
      roseaux dans les eaux roses de la présence-espoir
      immédiate
Par le geste lyrique absolu
Nos coupes d'eau de vie lancées au plafond gris de nos jours
        pour le crever le volatilisent
Et du coup voyez ces bleus si doux à nos chairs
Et nos coeurs violés par la liberté
Ecoutez ces touffes de sourires ces râles de renaissances
Palpez les gerbes d'air incrustées des gemmes du sel haut
       portées dans nos yeux
Et buvez-en l'éclat

Nous accédons
Nous avenons
Nous rongeons nos astres effrénés
L'essor perpétuel plane au nord de nos abîmes retournés
C'est enfin la constellation des vivants qui s'engrène sur la
       roue jusque là stupide des systèmes sidérauux
Nous ne faisons qu'une bouchée de ce vide

Peuplé d'une telle densité de regards que l'alouette y retombe
       au niveau des pluviers
Cet espace-choc élevé par nos voix à la dignité d'homme
     animé d'aimant radieux
Se consume à l'étouffée à l'intérieur des poitrines qui
       l'accouchèrent
Et s'en délivrent
Et s'affranchissent par leur seule avidité de souffle
Du poids nostalgique qu'imposait la mort gluante de ses
       cloches vides
Là où le règne de l'immensité sensible se comprends dans la
       tendresse des corps
Lorsque la nuit est comestible

Lorsqu'il n'y a plus de fin que dans l'essence fragrante du
        bouquet total.


mercredi 9 février 2011

Procesión del 31 de Octubre de 2010 en Moquegua


Hermandad del Señor de los Milagros de Moquegua Charanga : 
Nueva Zangre Ilo 
Cante : Ines Grabación 
Video : Stanislas De Lafon, Zeta Tun.









mardi 8 février 2011

Philippe Jullian

Extrait de son ouvrage "Le cirque du Père Lachaise",
Fasquelle éditeur, collection "LIBELLES" 1957,
"Socrate se gratta la cuisse." Platon.





Les amis du Père Lachaise



dimanche 6 février 2011

PIERRE MINET

( Extrais de "Circoncision du coeur" )

"Des gouffres s'entrechoquent dans un bruit de sources."

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Sous l'effort des longues tentacules - mes pensées -
       comme des vitraux - rongent les multiples
       labyrinthes.
       La route est là.
       C'est une bondissant mappemonde - la respi-
       ration d'une poitrine opressée des branches
       le vol des petis coeurs pliant sous
       la détresse de leur égarement, font apparaître à
       de courts instants, les riches massacreurs
       d'espoir -
       Ce qui s'enfuit derrière moi fait se replonger
       mes pas dans l'abîme.
       De puériels mâcheurs d'anectdotes glissesnt sans
       bruit sur une corde voluptueuse - je ressens
       l'inquiétude de leurs corps ensevelis dans une
       gangue - avec les bras qui exécutent des gestes
       pareils à ceux d'une danseuse échevelée -
       Marche devant moi une petite fleur - Elle porte
       sur le dos tout un enterrement plaintif et grave.
       Soudain je m'aperçois que je n'existe plus -
       Finis la route, avec ses décorations.

.........................................................................................................

Je me contemple - Mon esprit est un beau ciel
     pur, plein d'indifférence. Je sens seulement
     s'effondrer sous moi, avec des petit bruits de
     fées déchues, les multiples aventures existantes -
     Je suis rempli d'une noblesse avec des pieds
     d'ange - lentement je me décompose -
     sans chagrin - avec le calme regard tourné
     vers des cadavres - Demain je serai à nouveau
     pendu aux vibrations volutueuses de l'inquié-
     tude - Je ne suis plus avec les hommes -
     manipulation de rivages - aux traits inégaux,
     empreints d'une dure nonchalance. - je suis
     une inertie, flottant sur des vagues chamarrées
     de risques.

( Editions W. Titus 1928, tiré à 300 exemplaires )

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Minet

vendredi 4 février 2011

La Coquille et le Clergyman (1926, Germaine Dulac)


The Seashell and the Clergyman (French: La Coquille et le clergyman) is considered by many to be the first surrealist film. It was directed by Germaine Dulac, from an original scenario by Antonin Artaud, and premiered in Paris on 9 February 1928. The film follows the erotic hallucinations of a priest lusting after the wife of a general.

Director: Germaine Dulac
Writer: Antonin Artaud
Stars: Alex Allin, Genica Athanasiou and Lucien Bataille

mercredi 2 février 2011

Armand Gatti - Faire tomber Dieu dans le temps


Un film de Nathalie Peyrebonne, Eugenio Prieto et Daniel Pinós. Un entretien réalisé en janvier 2008 à la Parole errante de Montreuil. 42'. Production Insula.
Armand Gatti, de son vrai nom Dante Sauveur Gatti, est né le 26 janvier 1924 à Monaco. Il passe son enfance dans le bidonville de Tonkin avec son père, Auguste Reiner Gatti, balayeur, et sa mère, Laetitia Luzano, femme de ménage. Il suit ses études au séminaire Saint Paul à Cannes. Fils d'un anarchiste et d'une franciscaine, Armand Gatti est poète, auteur, dramaturge, metteur en scène, scénariste, réalisateur mais il est aussi enfant du XXe siècle : résistant, déporté, évadé, journaliste et voyageur, ses mémorables rencontres à travers le monde ont profondément influencé son œuvre.

"La primavera di praga" by Nevia Màrten

Muzik by Zaz Zetoun Mind




http://www.youtube.com/specula1